mémoire d'expertise comptable |
Le choix du sujet de mémoire d'expert comptable
Une analyse et une réflexion personnelles relatives à l’une ou plusieurs des activités relevant de l’expertise comptable doivent, aux yeux du jury, s’entendre d’une façon extensive et réaliste : cela ne signifie donc pas que le sujet doit être de pure technique comptable, mais qu’il doit avoir un rapport, direct ou indirect, avec les missions dont un expert est normalement investi.
Du point de vue des « aptitudes » dont il doit fournir au candidat l’occasion de faire preuve, on peut citer parmi les plus caractéristique : sens de l’observation précise, esprit critique et exigence de rigueur dans le raisonnement, sens concret de la communication, clarté des idées, imagination et esprit d’invention, du discernement -ou, si l’on préfère, du bon sens- toutes qualités d’autant plus efficaces qu’est plus réelle la solidité des connaissances réputées acquises au cours de la formation antérieure.
Pour ce qui concerne l’aspect personnel, on soulignera l’importance évidente des éléments évoqués plus haut, sous la rubrique « relation sujet-candidat », celui-ci ayant intérêt à choisir un sujet en rapport avec ses propres travaux, en tenant compte de ce que la connaissance du concret, insuffisante en soi ce qui exclut la simple monographie descriptive peut constituer un élément intéressant du mémoire:
- Soit en représentant le point de départ d’un raisonnement personnel et l’occasion d’exprimer, à partir de ce support, des idées d’ordre général intéressantes.
- Soit inversement en fournissant un terrain d’expérimentation pour des idées personnelles d’ordre théorique préalablement proposées.
On ne saurait trop insister sur l’intérêt de ce raccord à la réalité, qui fournit à la fois la preuve du profit que le candidat a su tirer de son expérience et celle de son aptitude à relier les idées et les faits : c’est dans cet esprit que le jury considère qu’une simple compilation n’est pas un mémoire acceptable.
Le jury est parfaitement sensible à la difficulté pour les candidats de « trouver » des sujets originaux : il est vrai que le nombre des mémoires provoque certaines « vagues » partant sur un sujet qu’il est, ensuite, difficile de reprendre sans risquer la répétition : le raccord au concret fournit le plus souvent l’occasion d’éviter les chemins battus ; mais quoi qu’il en soit, il importe qu’avant de traiter un sujet, le candidat s’informe des publications ou travaux dont il a pu faire l’objet : rien n’exclut que la confrontation de ces travaux lui donne l’occasion d’exprimer un avis personnel différent qui serait d’autant plus intéressant qu’il serait situé par rapport à eux et que la divergence serait clairement expliquée par référence aux travaux personnel du candidat.
C’est dans le même esprit que le jury estime ne pas pouvoir accepter des sujets trop clairement et exclusivement scolaires, si le candidat ne montre pas son intention de les raccorder à son expérience (c’est assez fréquent pour des sujets d’ordre juridique qui risquent de se limiter à des exégèses de textes) ou des sujets d’ordre trop général qui n’ont pas de rapport avec l’exercice de la profession.
Les membres du jury souhaitent unanimement que les candidats s’entourent de conseils pour ce choix qui les engage, et recueillent notamment l’avis de leur (s) maître (s) de stage et des professionnels expérimentés, spécialement du contrôleur régional du stage et des membres des Conseils de l’Ordre.
Ils souhaitent aussi, cela va de soi, que ces conseils s’étendent, ensuite, à l’élaboration des mémoires.
Source : Group ISCAE
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